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Les nouveautés BD de la semaine

He-Man dans le multivers, un écrivain italien en Russie, des zombies en Inde et une intelligence artificielle à Tokyo. Et Alice ? Au pays des merveilles, bien sûr

Une horde de zombies en Inde. Ecrivain en Russie pendant la Seconde Guerre mondiale. Une intelligence artificielle à Tokyo, à califourchon sur une turbomoto. Un héros de bande dessinée dans le multivers. Alice au pays des merveilles (et où d’autre ?). Ils sont les protagonistes et les lieux de la meilleures bandes dessinées sorties cette semaine dans les librairies, les magasins de bandes dessinées et les boutiques en ligne.

1. Rigoni Stern, de Camilla Trainini, Chiara Raimondi

En 1942, un jeune Mario Rigoni Stern combat sur le front avec la Russie. Entre glace et canons, il survit au bataille sur le Don et il va dans les friches au-delà du fleuve, jusqu’aux villages dont personne ne se souvient aujourd’hui des noms. A ses côtés, amis et compagnons d’armes ils tombent sous les balles, dans un massacre qui remplit les futurs journaux intimes de Rigoni de noms et de fantômes. Des décennies plus tard, l’écrivain revient dans ces lieux, avec l’autorisation de bureaucratie soviétique, pour reconstituer l’histoire non pas tant avec un S majuscule, mais sa propre histoire personnelle et celle des nombreux jeunes morts à la guerre si loin de chez eux. Une biographie comique réalisée à l’occasion de centenaire de la naissance par Rigoni Stern et consacré à une période cruciale pour sa vie et pour sa future carrière d’écrivain, notamment pour la réalisation de son œuvre la plus célèbre, Il sergent dans la neige (éditions BeccoGiallo, 144 pp, 18 euros).

2. Alice au pays des merveilles, de Jun Abe

A l’occasion de la 70e anniversaire du célèbre long métrage d’animation Disney, Alice revient avec un manga qui suit les événements de Le film 2010 de Tim Burton. La petite fille curieuse qui s’est un jour aventurée dans l’antre d’un lapin blanc a grandi. Il a 19 ans et il ne se souvient de rien du pays des merveilles, sauf dans ses rêves. Les seules bizarreries auxquelles il doit désormais faire face sont les décisions incompréhensibles des adultes. Maintenant que son père est mort, tout le monde s’attend à ce qu’elle épouse un jeune lord anglais et fonde une famille. Mais juste pendant la fête où ses fiançailles sont censées être annoncées, Alice retrouve un vieil ami : le lapin blanc, qui la replonge dans un monde d’aventures fantastiques. Le pays des merveilles est ravagé par Ciciarampa, un monstre sanguinaire ressemblant à un dragon sous le contrôle du reine des coeurs. Ce sera le destin d’Alice de vaincre la créature et enfin de libérer les terres fantastiques du joug du souverain fou à la folie des décapitations. Le premier tome de deux est disponible (Panini Comics, 192 pp, 9,90 € pièce, le second sortira le 19 août) ou, immédiatement, le boite « coffre » avec l’oeuvre complète (25 euros).

3. Voraci, de Christophe Bec, Stefano Landini

Futur proche, 2025. L’Inde est envahie par une horde de zombies, mort-vivant dépourvu de tout instinct ou raisonnement autre que l’envie de dévorer les vivants. Les membres du gouvernement de New Delhi ils ont été contraints de se réfugier dans un bunker souterrain, où ils sont bloqués sans espoir de s’échapper. Il appartiendra à un convoi humanitaire, escorté d’une poignée de militaires, de se frayer un chemin à travers 1 300 kilomètres de désert avec une seule oasis de sécurité entre les deux, pour atteindre la mégapole infestée de zombies et sauver les quelques survivants. Une histoire autonome de horreur post-apocalyptique sur la route, inséré dans un scénario indien inédit avec un saut dans un futur proche. Entre fusillades, effusion de sang et morts de granguignolesche, une apocalypse zombie illustrée en noir et blanc par un auteur italien, avec un scénario qui tire plus qu’une leçon des classiques modernes du genre tels que Les morts-vivants et la Seconde Guerre mondiale (Saldapress, 128 pp, 19,90 euros).

4. Vecta, de Luca Tieri

Dans un futur pas si lointain, à Tokyo, le programmeur Telemaco et la nègre Irina travaillent sur unintelligence artificielle au nom de l’armée japonaise. Le résultat est Vecta, une charmante « fille virtuelle » qui serait capable de passer le test Touring (c’est-à-dire la capacité d’avoir une conversation avec un être humain sans trahir sa nature robotique). Cependant, Vecta n’est pas parfait : un bug l’afflige ce qui a des effets troublants sur sa personnalité virtuelle. L’histoire atteint son paroxysme lorsque les données de Vecta sont kidnappées par un mystérieux gang. Dans une sarabande d’aventures entre motos turbo, courses clandestines, bikegirls, et les sous-bois criminels d’un Tokyo futuriste, Telemaco et Irina se lancent dans une aventure entre science-fiction, cyberpunk et hommages à l’anime moderne et aux chefs-d’œuvre de la bande dessinée japonaise des années 80 c’est années 90. Luca Tieri, un auteur italien qui s’est installé à Tokyo, s’approprie la culture et les traits stylistiques du manga et les réinterprète dans un travail aventureux et dynamique (CoconinoPress, 208 pp, 22 euros).

5. He-Man et les maîtres du multivers, par Tom Derenick, Tim Seleey, Dan Fraga

Temps de la relance pour les héros des années 80. He-Man est en effet de retour sur Netflix avec une nouvelle série animée, qui utilise toute la puissance de la nostalgie pour nous apporter une version revue et corrigée des aventures de Grayskull et du prince d’Eternia. Quel meilleur moment pour redécouvrir les maîtres de l’univers que de s’immerger dans le binge-watching et lecture excessive des inévitables sagas comiques qui accompagneront le nouveau dessin animé ? En commençant par ça extravagant croisement qui remet en cause toutes les versions possibles de He-Man, de celles des comics américains à celles de la série animée originale, en passant par les toons et les jouets super-déformés, dans une aventure pour sauver le multivers. Cette fois, le méchant n’est autre que He-Man lui-même. Ou mieux, une version alternative de celui-ci venant d’un univers parallèle où Grayskull devient Hellskull Castle et le prince Keldor, alias l’infâme Skeletor, est le héros de la situation. Des variantes de He-Man de toutes les dimensions (et de toutes les franchises de propriété intellectuelle) devront s’unir pour vaincre leur homologue maléfique, avant qu’il n’usurpe le pouvoir d’univers infinis en devenant un véritable maître du multivers. UNE divertissement peut-être un peu maladroit, mais qui ne manquera pas d’arracher quelques sourires aux fans de longue date du dessin animé (Panini Comics, 144 pp, 14 euros).

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