Pour Scarlett Johansson Black Widow est le film du mouvement #MeToo de Marvel : « Nous ne pouvions pas rater l’opportunité »
Fortement demandé depuis longtemps, le film est enfin arrivé dans les salles Veuve noire, une aventure sur les origines du personnage Marvel joué par Scarlett Johansson. Introduit dans le film Iron Man 2, le personnage a maintenant sa propre histoire d’origine qui se déroule dans les déserts froids de la Russie post-soviétique. L’actrice a commencé à travailler sur la réalisation du film en 2017, aux côtés du patron de Marvel Studios, Kevin Feige. Six semaines plus tôt, le journaliste et activiste Ronan Farrow avait publié dans le New Yorker les articles qui allaient changer à jamais le visage d’Hollywood. Une fois toutes les accusations portées contre lui rendues publiques Harvey Weinstein, voici le mouvement #Moi aussi, un événement qui n’a pas échappé même à Marvel.
Le scandale Weinstein et la confrontation #MeToo étaient des sujets brûlants lorsque Scarlett Johansson a commencé à rencontrer le scénariste Jac Schaeffer pour modéliser l’intrigue de ce qui allait devenir le premier film de Marvel Cinematic Universe Phase 4, Black Widow.
Black Widow / Natasha Romanoff (Scarlett Johansson) dans BLACK WIDOW de Marvel Studios, en salles et sur Disney + avec Premier Access. Photo de Jay Maidment. © Marvel Studios 2021. Tous droits réservés.
Nous avons dû faire face à cet incroyable mouvement de femmes soutenant d’autres femmes et traversant ensemble ces expériences traumatisantes, s’avançant vraiment et se soutenant mutuellement. Quand on a commencé à parler du film c’était lors de la naissance du mouvement #MeToo et j’ai senti qu’on ne pouvait pas manquer l’occasion de faire une comparaison entre ces deux mondes.
Au cours du film, Black Widow doit faire face à un antagoniste impitoyable, un homme puissant qui abuse et exploite les femmes. Ne ressemble-t-il pas à l’ancien producteur Weinstein ? Même l’acteur choisi pour le rôle, Ray Winstone, a une physionomie qui rappelle celle du fondateur de Miramax…
Se déroulant après les événements de 2016 Captain America: Civil War, Black Widow voit Natasha Romanoff se tenir à l’écart des autorités, avant d’être retrouvée par sa « soeur » Yelena Belova (Florence Pugh), qui l’engage dans une mission pour abattre Dreykov ( Ray Winstone). Dreykov supervise la Red Room, une opération militaire soviétique / russe infâme dans laquelle des filles et des jeunes femmes sont kidnappées, manipulées, soumises à un lavage de cerveau et forcées à s’entraîner et, finalement, transformées en tueurs mortels connus sous le nom de veuves. L’histoire voit Natasha lutter pour vaincre son agresseur et libérer d’autres femmes de son contrôle.
Elle a été victime de traumatismes et d’exploitation pendant son enfance et c’est un passé qu’elle ne veut pas affronter et qu’elle fuit. Et puis sa sœur, qui à certains égards est une sorte de responsabilité envers elle, même si elle est une personne farouchement indépendante, la force à accepter son passé et à y faire face. Cela ressemblait beaucoup à ce qui se passait alors.